À l’orée du second semestre 2015, les chiffres e montrent plus positifs : 9 acquéreurs sur 10 de bien immobilier de prestige étaient alors confiants quant à la concrétisation de leur projet d’achat dans l’année et 73 % d’entre eux partageaient le sentiment que c’était le bon moment pour acheter. La Côte d’Azur, terre de l’immobilier de luxe par excellence, est évidemment impactée par un tel optimisme, bien que souffrant quelque peu de la concurrence étrangère. L’an dernier, notre territoire faisait la Une de la presse internationale spécialisée signifiant que les trois propriétés les plus chères au monde se trouvaient chez nous, à Villefranche-sur-Mer, Monaco et Théoule-sur-Mer. Mais les montants stratosphériques atteints sont loin d’être la norme. Car si l’immobilier de prestige est encore bel et bien présent sur la Côte d’Azur, le départ de la clientèle russe, il y a près de deux ans, a quelque peu changé la donne. Actuellement, au contraire, les prix, bien éloignés des sommets atteints en 2011, sont revenus à l’équilibre, après une baisse significative allant au-delà de 20 % dans certains secteurs.
De plus, si autrefois les transactions pouvaient atteindre 20 millions, voire plus, aujourd’hui, le gros du marché se situe à présent dans une fourchette comprise entre 2 et 5 millions. Les biens recherchés étant nettement moins luxuriants. En matière de clientèle, le luxe n’est ainsi plus le même, les crises diverses ayant eu raison de la clientèle russe, donc, mais également de la clientèle italienne, grande absente à tous les niveaux du secteur. On constate néanmoins le retour d’une clientèle de l’Europe du Nord et des Anglo-Saxons, mais surtout des Français, à nouveau confiants.
Des biens prêts à vivre
Comme l’ensemble du marché immobilier, le luxe observe également des critères de choix précis. Outre l’environnement en tête (vue, piscine, jardin…), la plupart des acheteurs pensent désormais à la revente du bien, l’achat étant vécu comme un investissement patrimonial. Ils sont donc plus qu’exigeants quant à la qualité du produit, son architecture mais également ses finitions. Le but ? Pouvoir investir l’appartement ou la villa dès l’achat et n’avoir à envisager que quelques menus travaux de décoration.
Aurélia Lasorsa Sopress pour Var matin 22 mars 2016