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30 / 09 / 2011
Dans les coulisses des défilés de John Galliano
Des filles aux yeux cernés de noir apparaissent comme des mirages sous de riches broderies, sirènes d’orient impassibles dans la lumière des projecteurs. Aussitôt passé le rideau, elles retombent de leurs hauts talons, redeviennent de graciles créatures des villes, allument une cigarette. Une bousculade, des dizaines de photographes qu’on
ignore sans jamais les oublier, les petites mains s’affairent, les assistants s’essoufflent, les stars posent, les mannequins boudent, les videurs veillent… C’est la cohue organisée des coulisses d’un défilé de John Galliano.

Grégoire Eloy, photographe reporter de retour des pays de l’Est, se trouve plongé dans cette atmosphère. Nous sommes en 2004, John
Galliano, est au sommet de son art et de sa notoriété. Son talent qui semble inépuisable, ses références au monde de l’art, à l’Histoire, ses emprunts au Baroque, font de lui l’un des stylistes les plus créatifs et respectés de la planète. Pourtant, c’est son isolement dans a foule que saisit l’appareil du photographe débarqué dans l’univers à part de la haute couture, à la recherche de ce qui ne se dévoile pas d’abord.

« J’ai continué ce travail pendant plusieurs années. A chaque défilé le même sentiment de gêne se mêle à l’excitation, à l’adrénaline, à l’émerveillement devant les dernières créations.
Les références aux peuples nomades d’Asie Centrale, à la steppe, à la culture d’Europe de l’Est, m’interpellent et trouvent écho jusque dans mon propre travail de reporter. Dans mes planches contact, très peu sur la mode et le glamour. Plutôt des fantômes, un ange, une madone, des dames blanches, et la solitude de Galliano sur le podium, la pudeur de Steven
Robinson, son bras droit depuis toujours… A la recherche de mes propres obsessions, je trouve la face cachée que les créateurs ne veulent pas montrer, celle, torturée, d’artistes aux prises avec le monde du luxe et les adorateurs de paillettes. »

2007, c’est la disparition à l’âge de 38 ans de Steven Robinson. 2008, la mort d’Yves Saint
Laurent. 2010, le suicide d’Alexander McQueen, puis la fin de règne chaotique et brutale de John Galliano chez Dior. Cette actualité fait écho aux images accumulées depuis 2004,l es images fragiles, poignantes, évanescentes.

Du 05 août au 05 octobre 2011, au Domaine Sainte Marie
RD 98 Route de Saint Tropez 83230 Bormes les Mimosas
www.domainesaintemarie.fr
contact@domainesaintemarie.fr Tél : 04 89 25 42 16

Contact Presse : Christopher Duburcq 06 76 57 18 59
c.duburcq@domainesaintemarie.fr

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